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La finance verte pèse encore peu, mais séduit de plus en plus

24 JANVIER 2023

Si elle reste minoritaire, la finance verte et solidaire séduit un nombre croissant d’épargnants chaque année.

Un engouement grandissant

Selon un rapport d’Oxfam publié en 2020, l’empreinte carbone cumulée des six principales banques françaises (Société Générale, BNP Paribas, Crédit Agricole, BPCE, La Banque Postale et le Crédit Mutuel) représentait, à l’époque, près de huit fois les émissions de gaz à effet de serre de la France entière. Ces chiffres incluent le traitement des opérations bancaires, autant que la nature des investissements proposés. Ces dernières années, l’ampleur de la crise climatique et l’impact de l’activité bancaire sur cette dernière ont poussé un nombre croissant d’épargnants à se détourner du système bancaire traditionnel. Aux financements des énergies fossiles ou des industries polluantes, les épargnants préfèrent désormais placer leurs fonds dans des projets présentant une empreinte carbone faible ou encore financer l’Économie Sociale et Solidaire (ESS).

Des records en 2021

Si la part d’épargne solidaire a doublé entre 2015 et 2020, 2021 s’affiche comme une année record. Cette année-là, elle a en effet engrangé 1,2 million de nouvelles souscriptions et 5,1 milliards d’euros supplémentaires collectés – avec un encours de 24,5 milliards d’euros sur l’année. Selon le baromètre annuel de l’association Fair, cette progression a permis le versement de 4,3 millions d’euros de dons à des associations et le financement de près de 1 350 projets à impact social et environnemental, à hauteur de 699 millions d’euros.

Un dynamisme multi-factoriel

Ce dynamisme s’explique par de multiples facteurs. Ces dernières décennies, les crises des subprimes et du COVID ont successivement plombé la confiance en le système bancaire traditionnel et stimulé l’engouement pour la finance solidaire, locale et verte. À l’heure actuelle, de plus en plus d’épargnants se montrent soucieux d’investir dans une économie juste et porteuse de sens. Les produits d’épargne solidaires apparaissent d’autant plus intéressants qu’ils affichent, selon l’Autorité des marchés financiers (AMF), des rendements équivalents à ceux des produits classiques, offrant toutefois une plus grande transparence.

Un enjeu global

Le changement progressif de comportement des épargnants s’inscrit dans un contexte global de réorientation des fonds publics et privés vers des actions sociales et solidaires. Il reste moins d’une dizaine d’années à la communauté internationale pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés en 2015. Ces derniers incluent des actions visant à garantir la paix, la justice, l’éducation de qualité ou encore à réduire les inégalités, éradiquer la faim dans le monde et parvenir à l’égalité entre les sexes. Ces dernières années, en France, la finance solidaire a été poussée par plusieurs mesures et dispositifs légaux inscrits dans la loi PACTE, comme la création d’un nouveau plan retraite ou encore l’obligation faite aux assureurs de proposer des unités de comptes solidaires dans leurs contrats d’assurance vie multi-supports.

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